Qui sommes-nous ?
Dana Grimm
J’ai soif. Au point que j’ai l’impression que ma gorge s’écaille. C’est douloureux. Ça me gêne. Le pire est que l’odeur alléchante qui embaume la pièce ne m’aide pas à apaiser cette souffrance. J’ouvre donc les yeux et, sans faire attention à mon environnement, je me relève. Cela fait, je repère immédiatement ma proie. Elle est bien en vue, comme inconsciente du danger qu’elle court en restant à mes côtés. Enfin… Je ne lui ferais pas de mal. Il n’y a aucune chance que cela arrive. Jamais. Pourtant, il faut que je boive. C’est urgent.
Je pose mes deux pieds au sol et me lève sans dire un mot, silencieusement. Mes yeux ne lâchent pas cette personne lisant un livre. Je ne veux pas qu’il ait le temps de fuir en me voyant. Impossible que je prenne le risque.
D’un geste fluide et rapide, je lui attrape le poignet et le force à se lever pour qu’il soit à ma hauteur. Nous faisons à peu près la bonne taille, ce qui est assez pratique. Alors, le tenant fermement d’un bras autour de sa taille, je lui prends le menton de mes doigts libres alors que ma bouche s’emplissent de sang. Tiens… Je ne me rappelle pas avoir… Tant pis. Tant mieux. Sans plus me poser de questions, je lis mes lèvres aux siennes, l’obligeant à accepter ma langue et mon sang. Il n’a pas le choix. Il m’appartient. Je ne veux que lui. J’ai besoin de lui. Seul lui peut me venir en aide. Mon monde tourne autour de lui.
Dès que je ressens cette sensation qu’il a bu mon sang, je ressens une certaine frustration en plus de ma soif qui semble se décupler. Je lâche donc ses lèvres pour glisser mon visage dans son cou. Qu’est-ce qu’il sent bon~ ! Jamais je n’ai senti pareille odeur… Jamais ? Qu’importe. Assoiffé, je ne perds plus de temps et le mord dans le cou. La première goutte qui coule dans ma gorge me paraît salvatrice. La première gorgée est satisfaisante. La seconde m’apaise. Quant au reste, je le bois plus par besoin qu’autre chose. Au point que ce n’est que lorsque je le sens s’affaisser dans mes bras que je me retire tout en le tenant toujours dans mes bras. Je remarque alors que la main initialement sur son menton s’est à un moment perdue dans ses cheveux.
Précautionneusement, avant de m’attarder sur quoi que ce soit d’autre, je porte cette personne afin de l’installer confortablement dans le lit. Cela fait, je remarque enfin : suis-je face à mon sosie ? Comment est-ce possible ? Si on venait à me faire croire qu’il s’agit de mon clone, je le croirais. Enfin… je crois ? Peut-être ? D’ailleurs, pourquoi j’ai du mal à m’en détacher ? De manière totalement inconsciente -encore, décidément-, je me suis assis à côté de lui, sur le matelas du lit. J’ai même du mal à défaire mon regard de son visage. Je me demande comment il s’appelle.
… D’ailleurs… Comment je m’appelle ? Je fronce légèrement les sourcils. Est-ce normal que je ne me rappelle pas qui je suis ? Ni pourquoi je suis là ? Ou la raison pour laquelle je ne me rappelle de rien ?
Alors que je sens la peur me prendre, voir le visage de la personne endormie dans le lit, celle que j’ai mordue juste avant, me calme un peu. D’un autre côté, puis-je vraiment me sentir soulagé alors qu’il va sans doute m’en vouloir pour mon comportement ? Je ne sais pas quoi faire. Même ramassé l’énorme livre tombé au sol ne m’effleure pas l’esprit. Je ne saurais pas où aller. La pensée même de m’éloigner de cet inconnu me répugne.
Je t’en prie, réveilles-toi… J’espère que tu pourras répondre à mes questions, et m’acceptera, parce que je suis totalement désorienté.
Attends un peu… M’accepter ? Pourquoi m’accepter ? Qu’est-ce que je veux dire par là ? Qu’ai-je donc fait ? Cette question commence à me faire peur.
Par crainte, je pose deux doigts sur son poignet. Il est chaud et je sens son pouls. C’est un soulagement…
Je pose mes deux pieds au sol et me lève sans dire un mot, silencieusement. Mes yeux ne lâchent pas cette personne lisant un livre. Je ne veux pas qu’il ait le temps de fuir en me voyant. Impossible que je prenne le risque.
D’un geste fluide et rapide, je lui attrape le poignet et le force à se lever pour qu’il soit à ma hauteur. Nous faisons à peu près la bonne taille, ce qui est assez pratique. Alors, le tenant fermement d’un bras autour de sa taille, je lui prends le menton de mes doigts libres alors que ma bouche s’emplissent de sang. Tiens… Je ne me rappelle pas avoir… Tant pis. Tant mieux. Sans plus me poser de questions, je lis mes lèvres aux siennes, l’obligeant à accepter ma langue et mon sang. Il n’a pas le choix. Il m’appartient. Je ne veux que lui. J’ai besoin de lui. Seul lui peut me venir en aide. Mon monde tourne autour de lui.
Dès que je ressens cette sensation qu’il a bu mon sang, je ressens une certaine frustration en plus de ma soif qui semble se décupler. Je lâche donc ses lèvres pour glisser mon visage dans son cou. Qu’est-ce qu’il sent bon~ ! Jamais je n’ai senti pareille odeur… Jamais ? Qu’importe. Assoiffé, je ne perds plus de temps et le mord dans le cou. La première goutte qui coule dans ma gorge me paraît salvatrice. La première gorgée est satisfaisante. La seconde m’apaise. Quant au reste, je le bois plus par besoin qu’autre chose. Au point que ce n’est que lorsque je le sens s’affaisser dans mes bras que je me retire tout en le tenant toujours dans mes bras. Je remarque alors que la main initialement sur son menton s’est à un moment perdue dans ses cheveux.
Précautionneusement, avant de m’attarder sur quoi que ce soit d’autre, je porte cette personne afin de l’installer confortablement dans le lit. Cela fait, je remarque enfin : suis-je face à mon sosie ? Comment est-ce possible ? Si on venait à me faire croire qu’il s’agit de mon clone, je le croirais. Enfin… je crois ? Peut-être ? D’ailleurs, pourquoi j’ai du mal à m’en détacher ? De manière totalement inconsciente -encore, décidément-, je me suis assis à côté de lui, sur le matelas du lit. J’ai même du mal à défaire mon regard de son visage. Je me demande comment il s’appelle.
… D’ailleurs… Comment je m’appelle ? Je fronce légèrement les sourcils. Est-ce normal que je ne me rappelle pas qui je suis ? Ni pourquoi je suis là ? Ou la raison pour laquelle je ne me rappelle de rien ?
Alors que je sens la peur me prendre, voir le visage de la personne endormie dans le lit, celle que j’ai mordue juste avant, me calme un peu. D’un autre côté, puis-je vraiment me sentir soulagé alors qu’il va sans doute m’en vouloir pour mon comportement ? Je ne sais pas quoi faire. Même ramassé l’énorme livre tombé au sol ne m’effleure pas l’esprit. Je ne saurais pas où aller. La pensée même de m’éloigner de cet inconnu me répugne.
Je t’en prie, réveilles-toi… J’espère que tu pourras répondre à mes questions, et m’acceptera, parce que je suis totalement désorienté.
Attends un peu… M’accepter ? Pourquoi m’accepter ? Qu’est-ce que je veux dire par là ? Qu’ai-je donc fait ? Cette question commence à me faire peur.
Par crainte, je pose deux doigts sur son poignet. Il est chaud et je sens son pouls. C’est un soulagement…